A propos de la mise à l'Index...

Il n'y a à notre connaissance aujourd'hui aucune erreur théologique ou biblique qui ait pu être trouvée depuis 50 ans sur les 15.000 pages manuscrites de Maria Valtorta qui décrivent des dizaines de milliers de choses liées à la théologie ou à la Bible : devant un tel décalage et des choses aussi impossibles humainement, les faits ne parlent-ils pas d'eux-mêmes ? ...
Sinon vous faites référence à plusieurs réactions passées du Magistère à propos de Maria Valtorta,  mais voici quelques éléments de réponse que l'on peut apporter.

1er/ En ce qui concerne la mise à l'Index de Maria Valtorta, le motif était le défaut d’imprimatur, et pas du tout l’hérésie ou d’autres raisons. On peut s’en assurer en lisant le texte de l’Osservatore Romano du 6 janvier 1960 : http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/MariaValtorta08.htm#Article. Ce motif est indiqué dans les premières lignes de l'article. Voici les références du code de droit canon de 1917 en usage à l'époque : http://www.catho.org/9.php?d=bo1. Le motif de la mise à l’Index est répété en 1961 quand la condamnation de la première édition est étendue à la seconde : http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/Extension.png

2e/ La mise à l’Index ne concernait que l’Évangile tel qu’il m’a été révélé : tous les autres écrits et toutes les visions de Maria Valtorta n’ont jamais été mises à l’index.

3e/ Le texte de la mise à l’Index présuppose qu’il doit y avoir beaucoup d’erreurs et qu’elles seront un jour trouvées : « Les spécialistes des études bibliques y trouveront certainement beaucoup d’erreurs historiques, géographiques et autres » mais en réalité aucune erreur n’a été trouvée par les spécialistes des études bibliques, alors qu’il y a des dizaines de milliers d’affirmations portant sur des quantités de sujet différents. Si vous ou d'autres connaissiez une seule erreur sérieuse, n'hésitez pas à me la signaler car ce serait un scoop !

4e/ Au même moment, Sainte Faustine aussi a été mise à l'index jusqu'à la suppression de celui-ci, et cela par le même cardinal qui a sévi pour Padre Pio et Maria Valtorta, avec un discernement qui s’est donc révélé souvent pris en défaut.

5e/ Si l’on pense que les recommandations périmées de l’Index nous obligent moralement, il faut alors s’abstenir de lire les Misérables ou Notre Dame de Paris de Victor Hugo, Les trois mousquetaires et tous les romans d'Alexandre Dumas père et fils, tous les romans d'Honoré de Balzac et tous ceux d'Émile Zola, mais aussi quelques écrits d'auteurs comme Montaigne, Montesquieu, Descartes, Diderot, Voltaire, Flaubert pour n'en citer que quelques-uns dans notre pays, car toutes ces œuvres ont été mise à l'Index et n'en ont jamais été supprimées.

* * *

Il faut aussi mentionner l'imprimatur verbal donné par le Saint-Office au Père Berti en 1961, selon la déclaration sous sermon du Père Berti :

En 1961, le Saint-Office lui même, autorisa la publication de l’Oeuvre de M. Valtorta :
En Décembre 1960, le Père Berti fut appelé au Saint-Office où il fut très aimablement reçu par le Père Marc Giraudo, OP, commissaire  de cette Congrégation.  
Le P. Berti, voyant que cette fois, il pourrait dialoguer calmement, relata au commissaire les mots ("Publiez [l’œuvre]") prononcés en audience par le pape Pie XII en 1948, et lui apportait la photocopies des attestations, dont des attestations établies par les consultants du Saint-Office lui même: celle du Père [Plus tard, cardinal] Bea, SJ, celle de Mgr. Lattanzi et celle du Père. Roschini,  OSM. 
Le Père Giraudo, qui ignorait tout des paroles de Pie XII et des attestations de ces trois personnages du Saint-Office lui-même, reçut plusieurs fois le P. Berti par la suite. Après avoir consulté ses supérieurs et réfléchit sur les attestations, il prononça ces paroles : "Continuez à publier cette seconde édition. Nous allons voir comment le monde la reçoit". (p8) 
Et c'est ainsi que Le Poème est sorti, et continue à sortir, non seulement par ordre de Pie XII, mais aussi avec l'approbation du Saint-Office (1961).
(Extrait de la déclaration sous serment du Père Berti, du 8 dec 1978, un des 3 témoins majeurs de la publication de l’œuvre.)
Fac-similé de la Déclaration sous serment du Père Corado Berti du 8 decembre 1978 :
http://www.bardstown.com/~brchrys/Testimony%20of%20Fr.%20Berti.pdf
Traduction de la déclaration sous serment du Père Berti :
http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/MariaValtorta20.htm

* * *

6e/ Sur le fond, l’Index a été supprimé par un acte officiel de la Congrégation pour la Doctrine de la foi en date du 14 juin 1966, qui indique que désormais « l’Église fait confiance à la conscience mûre des fidèles ». Cette suppression est claire et nette, comme le confirment le décret d’interprétation du 15 novembre 1966, et le décret sur la réforme de l’Imprimatur du 19 mars 1975.

7e/ Le 2 juillet 1973, la dépouille de Maria Valtorta fut transférée dans la Basilique de Florence où elle repose encore aujourd’hui, au cours d’une célébration officielle présidée par le Père Gabriel Roschini, supérieur des Servites de Marie, fondateur de l’Université pontificale de théologie "Marianum" et Conseiller au Saint-Siège, qui écrivit en conclusion d’un livre envoyé à SS. Paul VI : « aucun autre écrit marial, pas même la somme de tous ceux que j'ai lus et étudiés, n'avait été en mesure de me donner sur Marie, chef-d'œuvre de Dieu, une idée aussi claire, aussi vive, aussi complète, aussi lumineuse et aussi fascinante, à la fois simple et sublime, que les écrits de Maria Valtorta. » La Secrétairerie d’État répondit à cet envoi, au nom du souverain Pontife, par l'espoir « que vos efforts recueillent des fruits spirituels abondants. ». La tombe dans la Basilique de Florence mentionne les titres de gloire de Maria Valtorta : «Membre du Tiers-ordre des Servites de Marie – Hostie agréable à Dieu – Historienne du Divin».

8e/ L’ordre des Servites de Marie est engagé auprès de Maria Valtorta depuis l’origine, à travers tous les supérieurs qui se sont succédés, et ils l’incluent aujourd’hui dans les « Serviteurs de Dieu » liés à leur ordre, et 9 responsables votant à bulletin secret ont demandé à l’unanimité l’ouverture d’un procès en béatification.

9e/ Tirant les conséquences de la situation nouvelle, la conférence épiscopale italienne (CEI) a depuis 1992 autorisé la publication (et donc ipso facto la lecture) de l'Évangile tel qu'il m'a été révélé et il n’y a plus de questions à ce sujet en Italie depuis longtemps.

En bref, depuis 57 ans, les opposants à Maria Valtorta s'accrochent désespérément à cet unique argument obsolète de la mise à l'Index pour « interdire » la lecture de l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, mais pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, cet argument d’autorité ne tient absolument pas. En réalité, tout ce qu'expose l'œuvre est très fidèle à la doctrine catholique. Bien plus, ce récit est objectivement très utile pour confirmer et défendre la doctrine catholique et la vérité de l’Évangile.

La vraie question c'est de savoir pourquoi le Seigneur aurait décidé tout d'un coup de proposer quelque chose de si étonnant et de si extraordinaire.

La réponse à mon avis se trouve dans les signes des temps : c'est pour venir au secours des fidèles dans un monde de plus en plus ouvertement fermé à Dieu, et c'est assez logique car il n’est pas anormal que le Seigneur dans sa Miséricorde proportionne ses secours aux nécessités et difficultés de ces temps où la foi semble se perdre et être combattue plus que jamais.

A ces difficultés spécialement grandes, correspond ce cadeau de la Miséricorde de Dieu, spécialement extraordinaire ...

Jean-Marie David

Les articles les plus consultés sur ce site :