La petite sainte préférée de Maria Valtorta

Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus
et de la Sainte-Face (1873-1897)
Sainte Thérèse de Lisieux
J'aime beaucoup Sainte Thérèse de Lisieux et je suis tombé sur le texte ci-dessous, extrait des cahiers de 1944 de Maria Valvorta. Connaissant bien la sainte, je suis convaincu que Sainte Thérèse est apparu à Maria Valvorta.
Que Dieu ainsi que la mère du verbe vous bénisse !
GL
* * *

Ce même 13 juillet. Jeudi soir, à 21 h. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus dit à Maria Valtorta :
« Oui, c’est bien moi qui viens passer cette heure d’agonie avec toi, et cela en nous rappelant Jésus dont le visage s’altère sous la sueur de sang et commence à prendre cette expression douloureuse qui est celle qui nous rend folles d’amour et de compassion, nous, ses petites victimes et épouses.
C’est moi. Je viens te caresser, moi aussi. (*250) C’est mon heure. En effet, quand nous sommes sur le point de commencer les "grands silences" qui sont les touchers de perfection du divin Auteur de nos âmes, il est nécessaire d’avoir auprès de soi une amie qui les connaît. N’aie pas peur. Notre Jésus est mort de soif aussi... Oh, soif divine! Cependant, alors qu’il ne pouvait presque plus parler tant il avait la gorge sèche, il a prononcé les mots qui sauvent. Il a dit la prière qui sauve: "Père, pardonne-leur ", "aujourd’hui tu seras avec moi", "entre tes mains je remets mon esprit". Alors qu’il était devenu presque muet à cause de la soif et de l’agonie, presque aveugle à cause de la croûte de sang qui s’était formée sur ses paupières et de la proximité de la mort, il a su dire les prières qui sauvent, voir encore la volonté du Père et l’adorer. Il ne faut pas faire grand chose lorsque l’immolation s’approche, petite sœur. Il suffit de savoir rester fidèle, de voir Dieu au-delà de la souffrance qui nous couvre le cœur de plaies, et de dire à Dieu qu’on l’aime encore et toujours…
N’aie pas peur. Dieu est content de toi. Il m’envoie te le dire. Crois-tu ne pas être une "petite fille en enfance spirituelle"  (*251) ? Tu l’es, car tu fais tout avec simplicité, même tes imperfections. En outre, tu ne cherches pas à recourir à l’astuce des adultes pour les déguiser, les revêtir d’un faux voile de justice. Tu es "petite" sur la voie que je t’ai enseignée, car les "petits" plaisent à Jésus, et il a dit que le royaume des cieux leur appartient. Et tu es "victime ". Adulte, par conséquent. Car l’âme qui choisit de son plein gré d’être immolée, même s’il s’agit d’une enfant, est spirituellement adulte. Tu te demandais hier ce qu’est le "double amour" que j’ai demandé pour moi-même. Pour toi, petite sœur, il consiste en ceci: d’une part être une enfant et aimer Jésus avec la simplicité d’un bébé, d’autre part être victime et l’aimer avec l’héroïsme d’un martyr. Etre avec lui dans son pauvre berceau de paille, avec lui sur la croix rugueuse. Etre toujours avec lui, pour ne jamais le laisser seul, pour le faire sourire, pour boire ses larmes et mourir avec lui.
Comme il t’aime! Il t’a donné ses deux lits les plus saints: le berceau sur lequel la Mère veille, et la croix sur laquelle le ciel tout entier s’incline. Ce sont les lieux où son amour t’appelle pour un divin rendez-vous d’amour. C’est de là que tu prendras ton envol pour le ciel. Repose-toi maintenant, petite sœur. Je reste ici à prier avec toi. Mais crois qu’il suffit d’aimer, d’aimer beaucoup, et de dire cette seule parole: "Jésus, je t’aime ", avec un amour authentique, pour être non seulement justifié mais aimé de Dieu d’un amour de prédilection. Heureux ceux qui savent répéter à chaque battement de cœur: "Je t’aime." Ils expireront avec cette profession d’amour en tête, dans le cœur et sur les lèvres. Cela leur ouvrira le paradis. Car Dieu aime ceux qui l’aiment et se donnent à eux. » 
J’étais incertaine, lorsque j'ai senti ces nouvelles caresses d’une main délicate, mais plus longue que celle de Marie. Je ne sais pas, d’ailleurs, si elle était plus longue, mais en tout cas différente tant de forme que de poids, et même dans la façon de caresser. Je ne voyais que la main, dont le dos était presque entièrement couvert d’une large manche marron. C’était une belle main fuselée, mais qui me paraît vraiment plus longue que celle de la Mère. Je la sentais m’effleurer la tête de temps en temps. J’en étais heureuse. Ma souffrance physique, qui était extrêmement forte, s’en trouvait consolée. Toutefois, je n’osais pas me dire: « C’est la petite sainte Thérèse. » Je m’étais déjà trompée hier matin. Mais lorsqu’il ne s’est plus agi de caresses seulement et que j’ai pu aussi voir sa main, je n’ai plus eu aucun doute.

Cependant, je n'ai rien vu d’autre. Ses mains et sa voix, très belle et douce, ainsi qu’une grande paix, une sécurité, un chaud sentiment d’amitié... je ne sais pas bien l’expliquer. En outre, ses mots m’ont rendue encore plus heureuse. Je vais bien mal depuis hier après-midi, au niveau du cœur. Alors que, hier matin, après la venue de la Mère, j’étais si soulagée, même physiquement, que j'ai même chanté une chanson d’amour à Jésus dont j’ai composé les paroles comme la musique. Mais qu’importe! Je suis tout heureuse d’avoir eu la visite de ma petite sainte préférée, si heureuse que la douleur physique me semble ne plus compter...

(*250) Comme Marie la veille.
(*251) Allusion à la dictée du 23 juin et aux observations de l’écrivain qui l’ont suivie.

Les cahiers de 1944 de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie.

Les articles les plus consultés sur ce site :